lundi 21 septembre 2015

un point lecture : cynthia Ozick et quelques autres




cet été, il y avait une bibliothèque sauvage sur la plage des estagnots à seignosse, j'y ai pioché quelques merveilles, un vargas, un balzac et une nouveauté totale "un monde vacillant" de cynthia Ozick, un roman qui dévoile new-york telle qu'elle était en 1935. l'auteur, intello new-yorkaise, raconte la vie d'une famille de juifs réfugiés, des intellectuels qui tentent de trouver leurs marques dans un bronx qui n'est encore qu'une étendue de marécages. j'ai trouvé dans une interview, cette phrase de cynthia Ozick qui résume bien l'esprit de son roman "il n'est pas besoin de quitter son sol natal pour se sentir l'âme d'un réfugié. le réfugié, contrairement à l'exilé ou à l'émigré, ne sera jamais chez lui. Sauf dans la mort...»
C'est un livre dur, cynique et pourtant très tendre et certainement mon coups de coeur de l'été.

Puis les vacances et les bords de plage ou de piscine m'ont fatalement conduits à une littérature plus facile.
j'ai refermé au beau milieu d'une nuit, la fille du train, qui m'a rendu accro comme tous ces genres de "page turner" (j'adore cette expression des critiques littéraires). c'est le personnage féminin trash et totalement alcoolique qui m'a d'abord intrigué. elle rêvasse dans son train quotidien en regardant par la fenêtre dans les jardins ou les maisons des gens, (qui n'a pas jamais fait cela lui jette la pierre). ce petit voyeurisme quotidien lui réserve quelques surprises. Bien foutu mais dans le genre, j'avais préféré "les apparences" auquel les critiques l'avaient souvent comparé. j'ai englouti le dernier michel bussi sorti en poche "n'oublier jamais". le genre a rendre asocial: facile à lire, revirement de situation toutes les 2 ou 3 pages, assassin absolument insoupçonnable, personnages qui rendent accro et qui pourraient bien être le gros méchant( non, pas eux, je les aime trop), fin improbable mais on est d'accord quand même. bref, lu en 24h :) burps! je pourrai le relire, j'ai déjà oublié c'était donc parfait pour la plage.

Je me suis plongé avec curiosité dans la vie de billie holday avec "lady in satin, portrait d'une diva par ses intimes", basé sur des témoignages exceptionnels et ressorti d'un grenier, ce livre devait être publié depuis 20 ans. on découvre les conditions déplorables dans lesquelles elle a tenté de mener sa carrière de chanteuse. racisme, prostitution et quelques moments de grâce... une sorte de vie d'ange au purgatoire, fascinant!

bon, au passage, un ou deux vargas, le tout dernier et son tout premier qui m'avait échappé... vargas ras. j'adore.

une découverte, jo Nesbo (auteur norvégien) et son inspecteur récurrent, Harry Hole dans le "bonhomme de neige". un thriller nordique en peu lent à démarrer mais dont le dernier quart ne laisse aucun regret, psychologie des personnages impeccable, construction redoutable, bon la traduction par contre, me laisse toujours un peu "bizarre" comme souvent avec les nordiques mais le bonhomme de neige n'en est pas moins un super polar enneigé. 

et puis j'ai acheté catharsis de luz, par empathie totale et pas déçue du tout ... carnet impudique freudien, bouleversant, son témoignage d'épargné post 7 janvier est un hymne à la vie. 
très vite lu (trop vite, c'est sur, j'y reviendrai),coup de poing dans le ventre, upercut dans le coeur, encore difficile d'en parler sans que l'immense tristesse ne m'envahisse à nouveau.








puis la, je pars me plonger dans la bio de François Truffaut d'antoine de baecque et serge toubiana, qui en parlait cet été sur inter et qui m'a donné envie de me le procurer. son enfance, ça démarre fort... 

Ah lecture, quand tu nous tiens! 




jeudi 23 juillet 2015

Surfin' california

emma été 2015
les landes, l'océan et les grandes étendues de sable à perte de vue,  se jeter dans les vagues, plonger par dessous ou ses laisser décoller en transparence quand elle grossissent, c'est vraiment tout ce que j'aime... bien que je ne fasse plus de body board depuis des années(on disait moré à mon époque, je ne sais même pas comment ça s'écrit) j'aime toujours glisser sur les vagues et j'ai transmis le virus à mes enfants.
je les inscris à des cours de surf avec leurs copains dés leur plus jeune age  et c'est toujours un grand bonheur de les voir décoller. 


2015 - 6 ans et demi en mode peter pan
notre petit dernier a pris ses marques sur la planche cette année, au début, il se contentait de surfer en mode peter pan, mais petit à petit, le mouvement est venu et il s'est levé. 

ça y est!
emma y passe des heures, elle nage, plonge, fait le poirier ou des chorégraphies et théo, plus que tout, adore se faire rouler par les vagues jusqu'au bord, même s'il se fait un peu peur...  
et j'adore plus que tout voir le rapport qu'ils ont avec l'eau. 
 


mercredi 17 juin 2015

sous le soleil ... de raphaël


j'ai la chance de travailler depuis quelques années avec des aventuriers. j'avais raconté ici, voila déjà deux ans, les aventures du webrobinson, gauthier toulemonde, http://thecorafactory.blogspot.fr/2013/10/des-nouvelles-du-webrobinson.html . grâce à gauthier, j'ai rencontré un féru de solaire, un infatigable suisse globe-trotteur, un éco-aventurier comme il le dit lui même: il s'agit de raphaël domjan.
raphaël a un don pour inventer des histoires et les mettre en pratique. il a beaucoup de projet en cours, dont un de longue haleine puisqu'il s'agit de construire un avion solaire pour atteindre dans la stratosphère en 2017. 
En attendant la construction en cours du prototype, il a décidé de se lancer dans une autre aventure nautique ( il en connait un rayon, puisqu'il est à l'inventeur du premier catamaran solaire http://www.planetsolar.org/) et de partir à l'assaut du passage du nord-ouest dans le grand nord canadien, entre pacifique et atlantique en kayac... solaire... Il a fait équiper un grand narak de nautiraid .



 il part en compagnie d'Anne Quéméré, une grande sportive et navigatrice bretonne qui a tenté ce challenge l'an dernier mais qui avait du renoncer à cause d'une mauvaise météo. Anne, c'est encore une belle rencontre !


 vendredi dernier, nous les avons rejoint à marcoussis, à côté d'orly, chez le partenaire de raphaël vievertvillage, ou ils étaient installés 24h avant leur décollage pour Tuktoyaktuk au canada, avec tout leur matériel. 


quelques journalistes sont venus les rencontrer et les interviewer avant que le saut pour le grand nord. le soutien de la presse est fondamental pour promouvoir de telles initiatives, qui véhicule un message fort: traverser un pays de glace avec le soleil, parler du réchauffement climatique, protéger la beauté de l'arctique et puis et puis, toujours promouvoir l'aventure. 


je suis très heureuse de soutenir cette belle expédition "solar arctic passage" ou le défi consiste donc à traverser le passage du nord-ouest en pleine débacle au milieu des glaces de l'arctique en kayac équipé de panneaux photovoltaïques qui permettront d'étudier l'ensoleillement sous ses latitudes arctiques à une période de l'année ou il ne fait plus jamais nuit. 
ils vont partir dans la semaine, j'ai le trac pour eux... 3000 kms en kayac en moins de 3 mois entouré de banquise, c'est du sport! 







dimanche 31 mai 2015

Wonderland in Bagatelle


Malgré une météo un peu couverte, bien nous en a pris d'aller de bonne heure faire un tour au parc de  bagatelle, avant que la pluie n'assombrisse notre dimanche, car c'est un parc merveilleux.


Aux portes de paris, dans le bois de boulogne, on quitte subitement la ville pour pénétrer un jardin extraordinaire. dans les allées, de part et d'autre, les arbres se rattrapent à leur cimes et forment un sous bois géant paré d'une multitude de verts.


subitement, on arrive à l'orangerie et sur la roseraie.



j'avais l'impression d'être dans la partie de cartes d'Alice au pays des merveilles, à tout moment un valet de pique ou une reine de coeur aurait pu surgir. j'ai adoré le sentiment que procure ce lieu. et puis, toutes ces qualités de rose, certains toutes fines, d'autre qui ressemblent à des pivoines, c'est fascinant.







l'orangerie
ce qui est troublant, c'est de distinguer au loin, les tours de la défense car on oublie très vite dans ce parc, notre environnement urbain.

nos déambulations nous ont conduit vers la maison des potagers mais la pluie est arrivée. Il nous reste encore plein de choses à voir, surtout le chateau et le lac.



ça c'est un tapi de plantes qui va très loin, comme un chemin! magnifique!



mercredi 8 avril 2015

Tree Change Dolls - poupée recyclée



ma découverte de la journée "tree change dolls" m'emballe totalement:
à la fois pour le joli message de nature que ces poupées peuvent véhiculer auprès de nos enfants que pour le si joli look que l'artiste leur donne! 

ces poupées sont donc la (re)création de Sonia Singh de Tasmanie (rien que la destination nous invite à un GRAND voyage). 
Elle recycle et répare des poupées abandonnées, qu'elle choisi pour différentes raisons, en leur donnant un nouveau style beaucoup plus "naturel" pour vivre de nouvelles aventures... Récupérées, ces poupées ont un nouveau look, tellement plus folk... Quand je les vois, je redeviens une petite fille qui en rêve d'une car je les trouve tellement jolies!



C'est une belle réussite pour cet artiste, quand on voit actuellement sur ebay que l'une de ses poupées mise en vente aux enchères à 0,99 $, est entrain de dépasser 890$... (et dont l'argent sera reversé à une cause),  c'est incroyable. 

une fois par mois, elle vend aussi sur etsy,  mais les poupées partent en quelques secondes à des prix variant entre 75 $ à 230 $ chacune. Je ne me risque même pas à me mettre en ligne au rendez-vous qu'elle donne, c'est un tel succès! 

je suis vraiment épatée devant des idées comme ça, toutes simples, car on voit bien sur you tube qu'il n'est pas tellement difficile de fabriquer soi-même une poupée recyclée et que cela peut être même une super idée d'atelier à instaurer avec ses enfants.

tree change doll! J'adore! 

dimanche 5 avril 2015

pâques aux tisons


les années se suivent et ne se ressemblent pas. on s'était dit qu'on ferait un belle chasse aux oeufs dans un jardin parisien ou bien un détour par l'ile verte mais les petits 2 ou 3 degrés qui nous ont cueillis dimanche matin ont eu raison de nos résolutions : nous sommes restés bien au chaud et j'ai caché nos douceurs chocolatées dans la maison. j'avais dégoté une tête de de dark vador chez mark & spencer qui a fait le bonheur de théo, c'était un régal à voir. 

en fin de journée, le stock avait déjà pas mal baissé.

vendredi 20 mars 2015

Singin


le soleil faisant son apparition depuis quelques jours, il ne manquait plus qu'une comédie musicale pour augmenter notre moral à peine sortis de son hibernation. "singin' in the rain"... je l'ai fredonné toute la journée avant même de me rendre au théâtre du châtelet ou la comédie musicale de robert carsen était présenté en exclusivité pendant une semaine. même si j'ai parfois trouvé de toutes petites longueurs dans la première partie, la troupe et les ballets ont fini par totalement m'emporter...  j'avais en plus totalement oublié l'histoire très amusante, du passage du cinéma muet au parlant. bref, une petite merveille qui va revenir en novembre! 
c'est broadway, enfin... hollywood à paris, courez-y !!!

Reprise du 27 novembre 2015 au 15 janvier 2016 au théâtre du chatelet.

mardi 10 mars 2015

Printemps GO!!!


premier week-end sous le soleil, j'en ai tellement profité que j'ai juste pris une photo de la table dressée sur la terrasse pour le plaisir de se souvenir du premier déjeuner au soleil: dimanche 8 mars avec des amis et des enfants qui jouent dans l'impasse. un long dimanche de campagne écrasé de soleil et par la rumeur des gens qui sortent dans les rues. une pure merveille, on en veut plein comme ça encore ! 

vendredi 13 février 2015

golshifteh farahani

en 2013, j'ai vu un film au titre mystérieux "singué sabour, pierre de patience" tiré du livre goncourisé d'atiq rahimi. j'y découvrais l'actrice principale, golshifteh farahani, une iranienne réfugiée en france mais surtout une artiste reconnu en iran et pour cause.


le film se passe dans une ville en pleine guerre quelque part en afghanistan. Le mari est dans le coma et pour surmonter cette épreuve et le temps qui passe, sa femme (golfishteh donc) lui parle inlassablement pendant qu'elle le soigne et le lave, tout le long du film.

  
singué sabour est le nom donné à une pierre "magique" à laquelle on peut confier tous ses secrets jusqu'à ce qu'elle explose.  le mari devient le singué sabour de sa femme qui a bien des choses à lui confier...

c'est un film sur la condition des femmes dans ces pays et c'est surement le meilleur que j'ai vu depuis longtemps, de part sa poésie, de part son traitement, de part sa lumière.... et enfin, porté par cette incroyable et lumineuse actrice. 

aujourd'hui elle fait la couverture d'Egoïste, une revue ultra select qui ne sort que tous les 5 ou 10 ans. elle pose dans une série de nus (faite en 2013) ou je la trouve absolument superbe et surtout d'un courage incroyable. 
le courage de se servir de son corps comme d'une arme pour la liberté. la plus belle arme qui soit.














mercredi 11 février 2015

ma belle audrey

depuis presque 20 ans maintenant, je m'occupe de la presse d'un bon nombre de personnalités aussi différentes que singulières. la plupart du temps, ce sont des hommes. mais l'année dernière et je crois bien pour la première fois, les éditions de la martinière m'ont confié le livre d'une femme: la très belle et très contestée audrey pulvar. 

@augustin detienne - itélé
sur le moment, je suis restée un peu perplexe car j'avais basiquement en tête ses passages chez ruquier ou ses frasques avec un ancien ministre. sans songer qu'audrey pulvar était avant tout, une journaliste et une sacrée bosseuse. 
son éditrice m'a confié les bonnes feuilles de son livre "libres comme elles" et j'ai aussi découvert une plume et une femme de convictions.  
car si je suis habitué à vivre dans un pays ou les femmes travaillent et ou je considère que les blacks sont mes égaux, je ne pense pas que cela soit le cas de tout le monde et surtout pas le sien. je pense qu'audrey a vécu bien des inégalités, de plein fouet. 
en lisant ses choix de personnages de femmes libres ( les femmes qui ont construit sa pensée féministe), j'en ai découvert auxquelles je n'aurai jamais pensé de premier abord dans ce genre de liste: marylin monroe féministe? mais oui, à sa manière, cette femme n'a jamais cessé d'essayer de sortir de sa condition et de tourner des films plus intelligents. les femens aussi qui se servent de leurs corps comme une arme et dont je ne savais pas trop quoi penser. et puis bien sur, elle parle des noires, de tony morrisson, de nina simone ou de winnie mandela... elle m'en a fait découvrir, comme jeanette winterson ou doris lessing, surement celle qui a le plus sacrifié sa vie pour mener son combat personnel. 
elle m'a donné un éclairage nouveau sur karen blixen, moi qui l'avais cantonné au sublime (and so romantic) "out of africa", elle a désacralisé totalement le mythe en m'en donnant un éclairage bien plus cru et bien plus réaliste. 
avec cet ouvrage, audrey m'a (un peu) sorti de ma torpeur petite bourgeoise et de mes acquis. j'ai réalisé combien les femmes et les hommes ont toujours du se battre pour leur liberté. j'avais oublié et pour être vraiment honnête, cela ne m'avait jamais vraiment tracassé.
pendant tous nos échanges le long de la promotion de son livre, j'ai fait la rencontre d'une femme courageuse et j'ai réalisé que le prix à payer pour cette liberté, les sacrifices pour l'engagement que demande ce genre carrière était plus que chers. mais c'est son souhait et audrey a une revanche à prendre, une bataille à mener pour sa carrière, elle a l'énergie au coeur, au ventre malgré la solitude que cela doit certainement procurer. ce qu'elleadmet avec sincérité.
cette femme m'a vraiment bluffé et je suis très fière de la connaître.

dimanche 25 janvier 2015

la fable de Monsieur Gosselin, le poisson rouge


il revient de loin monsieur gosselin, le poisson rouge. 
d'abord du stand d'une fête foraine l'été dernier en normandie. c'est une petite camarade d'emma, en vacances chez nous, qui l'a gagné à la pêche aux canards et l'a ramené, folle de joie à la maison. Ses parents ont catégoriquement refusé de le prendre chez eux. c'est donc emma (enfin nous) qui en a hérité, nous promettant qu'elle s'en occuperait, laverait son bocal etc, etc. on y croyait assez peu mais comme j'ai toujours refusé un animal de compagnie à la maison, j'ai négocié le poisson qui était tout de même moins compliqué à gérer qu'un chat, chien ou autres gerbilles... et puis j'avais le souvenir d'une durée de vie assez limitée, bref:
Il a fait le chemin normandie-paris (4 heures tout de même), dans sa minuscule boite transparente, sur les genoux de ma fille qui l'a patiemment tenu entre ses mains. 
en route, il a pris le nom de la maison emblématique de notre destination de vacances, "monsieur gosselin".

nous avions un bocal abandonné par 2 poissons qui n'avaient donc pas tenus plus d'une semaine quelques années auparavant il servait depuis ce temps de rangements aux poupées barbie. on a cherché une place à monsieur gosselin, pour qu'il soit bien, qu'il ait assez de lumière et finalement la meilleure place fut dans la chambre d'emma, puisque après tout, c'est elle qui avait insisté pour le sauver. :) 

et puis nous nous sommes retrouvé à noël face au dilemme des vacances, nous partions 4 jours à toulouse et tout le monde autour partait également, personne a qui confier le bocal et la bête. alors on s'est dit que ce serait l'épreuve ultime, que s'il tenait le temps de notre absence, c'est qu'il se plaisait assez et il a tenu bon. 

finalement, cela fait plus de 6 mois, qu'emma soigne, nettoie et nourrie ce petit poisson rouge auquel tout le monde s'est attaché d'une certaine façon. moi, je me marre quand il se met à nager vers la surface quand j'apparais dans la pièce, et qu'il gobe l'eau dans l'attente de sa nourriture, comme un toutou. je me ridiculise, je lui parle: "c'est bon, c'est bon, j'ai vu que tu avais faim, ça vient! pas de panique" et j'adore voir qu'il se dirige vers le petit pot jaune de nourriture. 
et puis, je suis surtout ravie de la constance de ma fille qui tient ses promesses et assume "une pêche au canard" de l'été en prenant garde à ce que le bocal ne devienne pas une porcherie.  

petit poisson deviendra grand... et le notre ne finira pas dans une poêle à frire.



mercredi 14 janvier 2015

baume à lèvres ... baume au coeur

oui, c'est un peu étrange comme sujet après la période de deuil que nous traversons après les évènements "charlie hebdo" mais il fallait absolument que j'aére mes propos pour ne pas céder à la psychose dans laquelle ces crimes peuvent nous enfermer. je me demandais de quoi je pouvais bien parler après tout ça, quand assise derrière mon écran, j'attrape mécaniquement mon baume à lèvres et m'en tartine généreusement les lèvres et je réalise que je ne peux pas passer plus d'1 heure sans faire ce geste, même en été. le voila mon sujet léger du jour: 
baume à lèvres, baume au coeur, pour mettre un peu de douceur dans nos vies. 


hydrater ses lèvres, cela remonte à l'enfance, on utilisait le dermophil indien dont je détestais l'odeur, une vraie madeleine de proust de l'horreur pour moi en matière d'odeur et de goût. plus tard j'ai connu les labellos mais je n'ai jamais aimé ces produits, j'ai même eu des réactions allergiques, les lèvres gonflées, bref, je les ais utilisé mais sans grande conviction.

Et puis, il y a eu la mode des baumes en petite boite ronde qu'on ne "trouvait pas en france" et qui nous rendait hystérique ...le carmex. j'adore le côté camphré un peu "médecine man" de ce baume et j'en ai toujours un qui traine dans mes affaires, surtout en plein hiver. Je ne sais plus comment j'arrivais à me le procurer mais j'en avais et j'adorais presque plus son look que ses résultats. il me fait toujours penser aux cachou lajaunie de mon enfance. je ne raffole pas du conditionnement et cela doit faire belle lurette que le carmex existe en baton mais je l'achète toujours dans son conditionnement d'origine. 


'ai depuis, testé un nombre incalculable de baumes à lèvres, c'est surement mon rayon préféré, chez monop ou à la pharmacie du coin, en passant par les concept stores ou dans les grands magasins, je ramène toujours un baume ou un stick de quelque part. même de chez claire's pour ma fille, l'horreur absolu, des "lips balm" saveur coca, orangina, cupucake ou je ne sais quel goût sucrée affreux, et puis celui de la reine des neiges aussi, le packaging est amusant mais alors, la matière et l'odeur, c'est terrible.

et puis, j'ai trouvé un stick à lèvre chouchou chez Yves rocher (je n'étais plus rentré chez eux depuis 25 ans environ), qui combinait texture et odeur d'enfer, hydratation merveilleuse comme j'aime: le baume lèvre hydra à l'extrait de raisins
ce stick, j'en ai acheté par dizaine , pour en avoir dans les poches, dans ma salle de bain, dans mon sac, la voiture, tiroir de bureau... partout partout et comme mon petit garçon de 4 ans à l'époque ou je l'ai découvert, en adorait le goût (je pense qu'il prenait ça pour un bonbon car je les retrouvais croqué!!!), j'en avais vraiment partout dans la maison, même dans sa chambre ou sa trousse d'école. 
bref, je pensais avais trouvé le stick presque parfait quand au détour de courses chez monop, en passant par le rayon beauté, je suis tombé sur le nirvana (je ne le savais pas encore) c'est à dire, le burt's bee régénérant à l'huile de grenade, 100% naturel et de façon presque imperceptible, doucement coloré. il est devenu mon lip balm fétiche, j'en suis addict et pour l'instant, je n'en n'ai qu'un que je planque car j'ai trop peur que les enfants me le piquent!



et voila cette histoire de baume qui se termine par l'achat du nouveau "baume embellisseur éclat minute" de clarins en rose transparent, que j'aime bien mais qui n'a pas détroné le burt's bee car c'est plus un rouge à lèvre qu'un baume. 
leur nouvelle huile pour les lèvres est pas mal mais c'est surtout un gloss ...

et vous alors? vous en avez surement un baume fétiche depuis hier ou depuis toujours? 
non?  













jeudi 8 janvier 2015

ciao jean

salon du livre -  mars 2008
d'abord, j'ai cru à un fake. 
prévenue depuis midi de l'attentat meurtrier de charlie hebdo et suspendue depuis, au web et aux réseaux sociaux, j'ai tout à coups vu s'afficher 4 noms, tapé en direct dans un commentaire facebook et je n'y ai pas cru:
comme tout est vulgarisé maintenant, le terme attentat restait quasi virtuel et même si j'étais choquée, je ne réalisais pas. mais l'apparition soudaine de 4 noms ont donné forme à la barbarie et la réalité a tout à coup dépassé la fiction. 


 

cabu, charb, wolinski, tignous. 
tous ces noms me parlent mais cabu, cabu... jean... 
car je l'appelais jean. 

j'ai eu l'immense chance de m'occuper de la presse de son livre "ma 5e république" publié en 2001 aux éditions Hoëbeke, de le recroiser à l'occasion de la sortie de "les années dorothée" en 2008 et de garder contact avec lui ensuite car nous avions une belle relation, comme surement jean devait avoir avec ses semblables. il n'était pas inenvisageable que nous travaillons à nouveau ensemble, si seulement...

je ne peux pas m'empêcher de voir son visage, son sourire malicieux souvent accroché aux lèvres ou bien l'oeil de wolinski qui frisait sur les décolletés et d'imaginer ces vieux enfants face aux barbares dégainant leurs fusils. je n'ai plus de jambes, je chancelle en les imaginant décimés par les balles. je suis restée hagarde ce matin en écoutant le témoignage de patrick pelloux sur france inter, lequel ne pouvant assister à la conférence de rédaction, est arrivé plus tard sur les lieux du drame et a trouvé tous ses collaborateurs exterminés. 
charb qui a sacrifié toute sa vie pour défendre charlie hebdo et tous les autres que je ne connaissais pas  :



ce sont les héros de notre temps, un sale temps pour les coeurs purs qui veulent vivre ensemble. 
mon coeur saigne, mon chagrin est sans fond et je n'arrive même pas  à me mettre en colère, pour l'instant, je suis sonnée.




dimanche 4 janvier 2015

nouvelle année


2014 terminé, bonjour 2015. 
je sais pas vous mais cette époque me file le blues. il était un temps ou je ne pensais qu'à faire la fête et à enterrer la vieille année une bonne fois pour toutes mais plus ça va, plus je trouve que ça défile et ça, je n'aime pas des masses. 
mais bon, positivons, il s'agit surtout de tourner la page sur une période pas super réjouissante d'un point de vue économique, politique et social et de garder le cap du moral. ne pas se laisser contaminer par la morosité ambiante... pas facile mais cela sera donc mon premier voeux: rester "happy", tube 2014 qui tombait dans une periode qui l'était pas forcément d'où son succès planétaire, je suppose. une musique "humeur" booster qui a bien fonctionné pour ma part. d'ailleurs j'ai trouvé ma musique booster de ce début d'année, il s'agit de "a bouche que veux-tu" des brigitte. 


la musique et le clip m'enchantent. ils me donne envie d'être joyeuse et légère comme une plume sur une piste de danse. 

parmi mes voeux, le plus cher est celui de voyager car depuis la naissance de mon petit dernier (6 ans donc) nous sommes restés en france et même si c'est surement le plus beau pays du monde, je me sens des fourmis dans les jambes... j'ai vraiment envie de bouger et d'aller voir ce qui se passe au delà de nos frontières. peu importe ou, mais prendre un train ou un avion et voir du pays... 

un dernier voeux mais pas forcément celui dont je rêve: trouver la volonté de faire du sport. ce n'est pas gagné du tout car je n'aime que l'eau, la mer et nager dans une eau bien chaude. tout ce qui est sport urbain, salle ou running, danse ou gym me laisse de marbre. il va donc falloir que je me pousse un peu pour trouver celui que j'arriverai à faire régulièrement pour me tonifier car après avoir réussi à perdre plus de 10kgs, à présent, il est temps de se muscler pour que l'enveloppe soit un peu plus tonique... Vais-je y arriver? on verra. 


Voila... restons en la et j'en profite pour souhaiter une très bonne année 2015 à tous ceux ou celles qui passent par la et les remercier de me lire.
et je serai ravie de savoir quels sont vos voeux pour 2015! à bientôt alors :)